Tentatives de cyberattaques et d'espionnage industriel envers le milieu pharmaceutique et les entreprises développant un vaccin pour le COVID-19.
Suite aux révélations du Centre de la sécurité des télécommunications du Canada (CST), Jean-Philippe Décarie-Mathieu, chef ce la cybersécurité chez vygl, a commenté le dossier à « L’Heure du monde ».
La pandémie causée par la COVID-19 est une occasion en or pour les pirates informatiques qui tentent de tirer avantage de la crise.
Commentaires et réflexions de Jean-Philippe Décarie-Mathieu, chef de la cybersécurité chez vygl, dans un article de Québec science.
Jean-Philippe Décarie-Mathieu, chez de la cybersécurité chez vygl, a quelques réserves concernant l’utilisation des applications de traçage développées pour combattre la pandémie de la COVID-19.
Il était de passage au micro d’Annie Desrochers de l’émission « Le 15-18 » pour commenter le dossier.
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Jean-Philippe Décarie-Mathieu, chef de la cybersécurité chez vygl, la ligne d'affaires en matière de cybersécurité et technologies de l'information chez vygl, a partagé ses réflexions dans cet article de Radio-Canada sur les applications de traçage qui sont déployées pour combattre l'épidémie de la COVID-19.
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Vendredi dernier, le ministère de la Santé a annoncé la mise en place d’une boîte de courriel pour les lanceurs d’alerte qui pourra être utilisée, selon le gouvernement, en toute confidentialité.
Précisions de Jean-Philippe Décarie-Mathieu, chef de la cybersécurité chez vygl.
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Le contexte d’instabilité sociale actuel est un terrain fertile pour les crimes informatiques, car il présente trois conditions déterminantes : 1) un bassin de victimes potentielles, fragilisées et plus facilement manipulables; 2) des assaillants multiples, motivés et outillés qui saisissent l’opportunité et 3) une capacité de défense réduite par un périmètre réseau éclaté, inadapté et réduit à son maillon le plus faible (le réseau résidentiel).
Victimologie
La crise pandémique de la COVID-19 suscite un grand intérêt, une charge émotive très importante, pour un grand nombre de gens et au même moment. Ces conditions sont parfaites pour disposer d’un bassin gigantesque de victimes potentielles lors du déploiement d’une opération de fraude ou de compromission. Cela augmente les chances de réussite de l’opération et garantit donc le retour sur investissement pour les assaillants… bref, de quoi motiver les moins volontaires d’entre eux!
Les fraudeurs vont alors jouer sur certaines dimensions de la nature humaine, telles que la peur, la curiosité, l’appât du gain, l’empathie, la naïveté, etc. À l’ère du numérique, l’irrésistible besoin de cliquer par peur de manquer quelque chose pourrait même devenir la simple vulnérabilité. La plupart du temps, des nouvelles encourageantes telles qu’un vaccin ou la possibilité d’acheter des masques en ligne pourraient constituer une excellente invitation à cliquer sur un lien compromis.
L’état actuel de la menace
Les tactiques, techniques et procédures malicieuses (HTTPS) utilisées sont multiples, à l’instar de leurs auteurs. Trop pour en établir une liste exhaustive. Dans le contexte actuel de la COVID-19, qu’il s’agisse de cybercriminels pour des objectifs pécuniaires, ou d’État-nation dans un but d’espionnage industriel, les spécialistes en cybersécurité constatent une augmentation drastique des fraudes, des déploiements de rançongiciels et d’attaques par hameçonnage reliés au contexte de la COVID-19. La menace est donc bien présente pour les entreprises, dans un contexte économique déjà très difficile.
Cyberrésilience et maillon faible
En contexte de télétravail accru, la cyberrésilience de l’entreprise doit assurément être réévaluée pour s’assurer qu’elle réponde aux enjeux actuels (défense en couche, chiffrement des disques au repos, chiffrement point à point via les VPN, etc.). Aussi, l’entreprise doit composer avec un périmètre réseau éclaté et faire face aux vulnérabilités des réseaux résidentiels qui sont très souvent moins sécuritaires que ceux des entreprises. En effet, ils présentent un nombre d’appareils connectés grandissants (TV, frigo, tablettes, domotique, etc.), dont certains (i.e. routeurs) offrent donc des vulnérabilités non corrigées, ou encore parce qu’ils renferment des mots de passe faibles (i.e., 1234) ou par défaut (admin-admin) qui n’ont pas été changées (i.e. imprimante Wifi). Dès lors, la sécurité de l’information devient une responsabilité partagée entre l’entreprise et l’employé, ce qui n’est pas sans poser certains défis face à l’application des politiques de sécurité et générer nombre d’inquiétudes légitimes. Il devient donc aussi déterminant d’évaluer le réseau de l’entreprise, que de bien former et sensibiliser les employés sur la fraude, ainsi que sur la sécurité de leur réseau résidentiel.
Jean-Philippe Décarie-Mathieu, chef de la cybersécurité chez vygl, a participé à « Telle est la question » une émission qui donne la parole à trois groupes de citoyen.ne.s de tous horizons qui posent des questions à des expert.e.s.
« Qu’est-ce qu’on retrouve sur le dark web? Comment puis-je me protéger mes données sur internet? Si l’on utilise des objets connectés, est-ce que ça veut dire qu’on est surveillé? Des expert.e.s répondent aux questions des citoyens sur les crimes en ligne, la cybersécurité et les cyberattaques. »
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Pendant le mois d’avril, il semble de circonstance de parler des enjeux de sécurité liés au télé-travail. En effet, le basculement précipité vers un environnement de télétravail à temps plein a forcé bon nombre d’entreprises à utiliser des systèmes de vidéoconférence comme Zoom. Cette semaine, nous faisons un retour sur les failles de sécurité très médiatisées de cet outil de vidéoconférence et vous proposerons des conseils si vous devez utiliser cette plateforme dans le cadre de vos fonctions.
Récemment, cette application a reçu son lot de critiques suite à une série de révélations de pratiques douteuses en ce qui a trait à son traitement de l’information de ses clients ainsi que la sécurité de l’information traitée sur sa plateforme. Un article de Tidbits a d’ailleurs recensé une quinzaine d’enjeux de vie privée et de sécurité liés à l’utilisation de Zoom. De nombreuses entreprises utilisant l’outil doivent maintenant composer avec ces risques.
Récemment, le FBI a publié les lignes directrices suivantes pour les organisations qui doivent utiliser Zoom :
Les mesures additionnelles suivantes peuvent également être prises :
Ne manquez pas notre prochain article sur la thématique du télé-travail, et si vous avez des questions, n’hésitez pas à joindre l’équipe de vygl : bonjour@vylg.ca.
Jessie Wala Ahmad et Jean-Philippe Décarie-Mathieu
Analyste en cybersurveillance et chef de la cybersécurité chez vygl.ca
Dernier article de notre série sur la sensibilisation au phénomène de la cyberfraude et à la prévention de celle-ci (les autres billets sont ici, ici et ici). Aujourd’hui, je vous propose un billet sur les tendances à surveiller en matière de fraude numérique.
Nouvelles en matière d’hameçonnage (phishing)
Les stratagèmes frauduleux en matière d’hameçonnage évoluent sans cesse et l’actualité nous démontre qu’aucune industrie n’est à l’abri.
Fraudes reliées au COVID-19
Les fraudeurs n’hésitent pas à profiter de la vulnérabilité des victimes et toutes les opportunités sont bonnes, surtout en cette période de pandémie. Après tout, les circonstances sont idéales : la panique généralisée, le sentiment d’agir en urgence et les employés qui travaillent de chez eux, loin de vos experts en sécurité informatique. En effet, une augmentation explosive de 475% des rapports de fraudes et de menaces cyber en lien avec le coronavirus a été observée en mars.
Nous avons vu que les fraudeurs misent généralement sur la méconnaissance du public, la vulnérabilité de ses cibles, le faux sentiment d’urgence ou l’argument d’autorité pour arriver à leurs fins. L’éducation et la vigilance demeurent donc les meilleures façons de prévenir les cyberfraudes. Si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas à contacter l’équipe de vygl : bonjour@vylg.ca.
Jessie Wala Ahmad
Analyste en cybersurveillance pour vygl.ca
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Sources :
https://www.recordedfuture.com/ransomware-trends-2020/
https://www.cbc.ca/news/technology/phishing-messages-surge-coronavirus-1.5513315
https://www.cbronline.com/news/fraudwatch-white-hats-step-up